8662 La Libye, la Palestine, la Côte d’Ivoire, le Japon, le nucléaire, la guerre, le partage du monde…..,

 
20110404 20:07:00 redazione-IT

[b]Pierre Assante[/b]

La Libye, la Palestine, la Côte d’Ivoire, le Japon, le nucléaire, la guerre, le partage du monde….., et ce que cela pourrait, devrait nous inspirer !
Les choses sont embrouillées dans les têtes, mais me semblent assez claires dans la réalité.

Bien sûr, la réalité est complexe, il ne faut pas la réduire au « saisissable » et aux apparences.
C’est pourtant ce que font souvent ceux qui se réclament de la recherche de la complexité contre ceux qui recherchent tout simplement à survivre eux et leur espèce humaine, solidairement.
De quelle maladie souffrons-nous ?

Le partage du monde par les puissances impérialistes ne s’est pas arrêté avec la guerre de 1914-1918. Il s’est poursuivi par tous les moyens, par la guerre économique, par des pactes actant des rapports de force provisoires et par la guerre tout court, et le plus souvent par procuration, c’est-à-dire en faisant se combattre les peuples dominés au profit des capitalismes dominants.

Il ne faut pas croire que ces actes par procuration seront éternels et que les peuples des impérialismes dominants n’en sont pas menacés.

Dans ces guerres, l’opportunisme qui consiste soutenir un impérialisme au nom de l’humanitaire ou du soutien à un peuple dominant ou dominé a toujours des conséquences immédiates ou à moyen et long terme bien plus graves humanitairement.

La seconde guerre mondiale de 1939-1945 a « allié » deux formes d’intervention impérialiste : celle du partage du monde et celle de la destruction directement par la guerre puis par les conséquence de ses destructions humaines, des forces créatives de l’humanité allant dans le sens de la coopération et à contre sens du mode de production et d’échange basé sur la concurrence et le profit personnel.

Imaginez que nous nous comportions entre nous, directement comme se comportent les entreprises industrielles et financières, c’est-à-dire dans la guerre du profit, des délocalisations, des destructions de fait des forces productives ! Heureusement au niveau de la personne, bien que cette guerre nous traverse profondément, le sens de la solidarité humaine qui est une des données de l’évolution de l’espèce nous permet de continuer à vivre et à survivre.

Les westerns où les bons finissent par gagner c’est du cinéma. La loi du profit, c’est la loi du plus fort à l’échelle planétaire, les indiens en savent quelque chose, tout comme les palestiniens et bien d’autres victimes collectives ou isolées.

Lénine dans les années précédant les révolutions russes de 1917 menait le débat contre cet opportunisme, démontrant en quoi le soutient des social démocraties nationales à leurs impérialismes respectifs affaiblissait les forces de transformation du monde vers la paix et la coopération. Le massacre de la guerre de 1914 a été un élément essentiel de la militarisation du mouvement de libération, du mouvement du prolétariat et de la division du salariat en couches concurrentes ralliées à des tendances et des partis incarnant cette division.

L’unité basée sur un rassemblement artificiel d’organisations concurrentielles et non sur les intérêts commun des diverses couches du salariat créées par la division du travail c’est non seulement illusoire mais périlleux pour tous les peuples.

Les rapports de forces catastrophiques qui ont été hérités de la guerre, ont pesé sur l’ensemble du monde, de son organisation, du travail y compris dans les tyrannies se réclamant du communisme. Tyrannies qui entre parenthèses n’ont pas eu qu’un effet négatif car, à l’instar des tyrannies grecques, elles représentent une tentative de transitions dramatiques entre des dominations de classe et des transformations progressistes et agissent sur le milieu d’exploitation interne et externe à elles.

Kautsky, et d’autres, représentait cette alliance entre un fraction provisoirement majoritaire du salariat et les intérêts des puissance impérialistes. Pour sa part, il tentait d’établir une position centriste et centrale dans le débat, mais en prêtant de fait le flanc à cette compromission historique majeure car elle persiste à constituer un des obstacles essentiels à une transformation progressiste et pacifique du monde humain.

En ce sens la lecture des œuvres de Lénine est d’une pédagogie lumineuse et complète celle de l’analyse et de la l’action de Marx et d’Engels. Il ne s’agit pas d’en revenir au dogme scolastique du marxisme léninisme. Il s’agit de comprendre le mieux possible la marche du monde et des moyens d’action pour sortir de sa préhistoire qui pèse dramatiquement sur notre quotidien. Il faudra aussi se débarrasser du mythe d’un capitalisme humain et d’un communisme inhumain. Se sera la meilleure façon de ne pas poursuivre l’inhumain du capitalisme et des tyrannies se réclamant du communisme.

Le débat actuel a dépassé le stade de la construction d’un mouvement ouvrier, il en est avant tout à celui de sa division en fonction des couches du salariat qu’il prétend représenter et aux compromissions, trahisons et régressions qui en découlent. Le capitalisme a obtenu une victoire majeure des années 1970 à aujourd’hui en intégrant une majorité des couches salariées des pays impérialistes dominants à l’idéologie qui découle du drainage des capitaux vers les monopoles, de l’organisation internationale du travail y correspondant et des modes de vie quotidienne y correspondant. Cette victoire n’est ni éternelle ni irréversible.

Les transitions ont toujours été des moments périlleux qui ont souvent entériné des « retours en arrière meurtriers ». La transition qui se présente à nous et qui constitue à modifier les conditions de l’échange en intervenant sur le mouvement du capital en rapport avec les forces de production, transition que je soutiens avec les économistes progressistes d’où qu’ils soient, et à laquelle s’oppose le capital par tous les moyens, comporte aussi les mêmes dangers, car la visée ultime d’un mode de production est bien la coopération des entités productives et non la concurrence et la guerre économique même « atténuée » dont l’issue est toujours violemment destructrice de vie à tous les sens du terme.

La coopération ne peut être in fine que l’échange et l’abondance qualitative de l’échange que la division du Japon meurtri, de l’Afrique en guerre, du chômage partout (je n’énumère pas tout évidemment) éloignent de notre conscience. C’est pourtant l’effort de maintien de cette visée et l’action pratique pour la réaliser, qui est la seule arme pour arrêter les régressions, progresser et aller vers la tâche historique et biologique de l’humanité, le processus de conscience de la nature sur elle-même qu’elle incarne.

Pierre Assante, 3 avril 2011

http://pierre.assante.over-blog.com/article-la-libye-la-palestine-la-cote-d-ivoire-le-japon-le-nucleaire-la-guerre-le-partage-du-monde-et-ce-que-cela-pourrait-devrait-nous-inspirer-70865145.html

 

 
 
 

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