11080 da MARSIGLIA, Capitale Européenne de la Résistance, Lettre ouverte au SEL.

20140313 16:19:00 red-emi

Chers compagnons,

J’ai lu avec beaucoup d’attention le document de l’assemblée nationale et l’ordre du jour, du congrés sur l’Europe et les élections politiques, et les divers commentaires joints.

De ces documents et commentaires, il émerge clairement une série de contradictions.
La première est l’adhésion au P.S.E. (Parti Socialiste Européen) et le soutien à la liste Alezis Tspiras. Les autres contradictions apparaissent à la lecture des commentaires.
Dans le document, il est dit que Shulz (président social démocrate du parlement européen) peut accompagner le socialisme européen pour tourner la page. Mais, vous rendez-vous compte de ce que vous dites ? Lors des dernières élections en Allemagne, la social démocratie et Linke ont obtenu la majorité absolue au parlement. Le SPD, sans hésitation, a quand même choisi l’alliance avec Merkel, dans une grande coalition avec la CDU. On ne peut pas envisager de construire le socialisme avec Angela Merkel. Et là, qu’est-ce qu’il a dit Shulz?
De cette façon là, l’Europe ne change pas, le monde du travail souhaite une démocratie progressiste qui crée les bases pour le socialisme.
Chers camarades, je vous invite à suivre avec plus d’attention ce qu’il se passe en ce moment sur notre continent, où la social démocratie, au pouvoir dans les deux plus grands pays européens, assume des positions de plus en plus ultra-libérales.
En France et en Hollande, elle cherche un accord avec les syndicats patronaux, sur la tête des travailleurs, de façon antidémocratique, provoquant un malaise et des contestations internes en son sein. Les syndicats ont pour l’instant adopté une position de refus.
A Marseille, on déplore des infiltrations pseudo-mafieuses, au point de devoir exclure le président du département Jean Noel Guerini, sans parler de la franc-maçonnerie, dont ce parti a fait sa patronne.
En substance, la social démocratie de Bad Godesberg a perdu son “socialisme” en marchant.
En italie, le P.D. (parti démocratique), a ouvert la voie au libéralisme et s’est spécialisé dans les alliances de coalition, sous la responsabilité partagée avec le grand responsable du désastre politique et démocratique, condamné pour évasion fiscale, comme Al Capone aux USA. On a perdu la “juste voie” que l’on voulait entreprendre.
Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas dialoguer ou rencontrer les autres forces politiques démocratiques mais il faut assumer un fonctionnement critique constructif.
Je m’attendais à ce que le congrés aborde l’état du Parti, mais je n’ai pas trouvé une seule ligne sur ce sujet.
Vous écrivez de beaux documents, bien écrits, avec de beaux discours, utilisant un langage recherché mais peu compréhensible du monde du travail. En substance, vous vous comportez comme un parti avec un million d’adhérents…
Mais rendez-vous compte que pour changer l’Europe, il faut avant tout changer le rapport des forces en présence.
Pour en faire un parti de la gauche radicale, il faut donner la priorité à la construction du parti avec une organisation adaptée à notre temps, capable d’intervenir sur le territoire, avec des contacts humains. La toile, ce n’est pas suffisant, ne recopions pas les adeptes de Grillo. Aujourd’hui, les cercles restent repliés sur les élections et les candidatures.
Le congrés devait donner une ligne générale avec un programme sérieux afin que les cercles puissent avancer avec autonomie et en conformité avec leur territoire d’implantation.
Il est nécessaire que la gauche radicale trouve la force et la capacité pour construire une Europe diverse, démocratique et progressiste, capable de balayer le traité de Lisbonne, qui est l’expression du pire capitalisme, ce que dénonce également aujourd’hui une partie de la biourgeoisie.
L’Europe a besoin d’un parlement doté de réels pouvoirs qui soit élaboré à partir d’une constitution démocratique, respectueuse des diversités culturelles de chaque région. Et redonner au politique le rôle central qu’elle a dévolu aux institutions financières, aux banques. C’est aujourd’hui le marché qui détermine l’agenda européen.
Camarades, il faut agir au plus vite! Avec le pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté comme disait Antonio Gramsci.
Il faut tenir compte de la réalité, Il est nécessaire que notre parti lance un appel, à toutes les forces qui se revendiquent du socialisme, et qui ces dernières années ont construit des petits jardins avec d’énormes barrières, pensant chacun détenir toute la vérité dans sa poche, mais ne cultivant que du sectarisme et de la misère politique.
Il faut que tous, y compris nous, rompions définitivement toutes les barrières pour créer un réel mouvement socialiste en s’enrichissant des erreurs passées. Ceci vaut pour notre pays mais aussi pour toute l’Europe. C’est la seule solution pour changer l’Europe, surtout dans cette période de crise planétaire qui affecte particulièrement la zone européenne.
Chers camarades, je me suis permis d’écrire cette lettre. Je suis un communiste adhérent au SEL et qui vit la politique avec rage et passion. J’ai acquis mon expérience militante à travers le travail fait avec l’émigration italienne en Europe, au Canada, en Argentine, en Uruguay depuis plus de trente ans. Ma rage est née en voyant aujourd’hui la gauche européenne incapable de construire un minimum d’unité dans le respect de la diversité. C’est la solution indispensable pour espérer rééquilibrer le rapport des forces, pour être crédibles pour le monde du travail, pour redonner confiance à la jeunesse.
Saluti Comunisti de Marseille, capitale européenne de la Résistance.
Rodolfo Amadeo.
Tenendo conto della realtà,

 

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